De plus en plus considérée comme une réelle alternative pour qui veut réduire son empreinte carbone, la voiture électrique fait face à un certain nombre de critiques. Certains la considèrent plus polluante que les voitures thermiques. Mais qu’en est-il réellement ? Découvrez !
Dans l’usage quotidien
La voiture électrique au cours de son utilisation renvoie une quantité presque négligeable de CO2 contrairement à une voiture diesel, thermique ou à essence. Une voiture à essence par exemple, émet en moyenne 112 g/km. Les voitures diesel ou à essence au cours de leur utilisation émettent de nombreuses particules fines. Ces particules sont malheureusement très dangereuses pour la santé. En effet, elles peuvent s’infiltrer directement dans les poumons ou le sang. On estime à 48 000 le nombre de personnes qui meurent par an en France du fait de ces particules. C’est beaucoup plus que le nombre de personnes qui meurent des suites d’accidents de circulations.
Au contraire, la voiture électrique ne possède ni de moteur thermique ni de pot d’échappement et n’effectue pas de combustion. Les particules fines issues de tout cela, la voiture électrique ne les émet donc pas, elle est considérée comme voiture verte ou voiture propre. Il faut néanmoins noter que l’abrasion des freins ou des pneus peut conduire à la production de particules fines, mais en très faible quantité. Lorsqu’on regarde de cet angle, la conclusion est facile à tirer.
Lors de la fabrication
En réalité, le véritable problème des véhicules électriques se pose au cours de leurs fabrications et notamment dans celle de leurs batteries. En moyenne, 3,3 tonnes de CO2 sont émises lors de la construction d’un véhicule thermique contre 6,21 tonnes lors de la construction d’un véhicule électrique. La moitié de ce total est émise uniquement lors de la fabrication de la batterie.
Pour construire un véhicule électrique, il faut compter plusieurs Kilogrammes de Lithium et de Cobalt pour la batterie et de l’Aluminium pour la carrosserie. Ces différents matériaux sont rares, difficiles à extraire (nécessite l’utilisation de gros engin polluant) et la plupart du temps situés à l’autre bout de la Terre. On estime donc que pour qu’une voiture électrique devienne moins polluante qu’une voiture diesel ou à essence, il lui faut parcourir au moins 30 000 km.
Le recyclage
Pour le moment, le problème n’est pas encore totalement résolu. Cependant, des approches de solutions sont mises en place et produisent déjà des résultats encourageants. Le Président de la République prévoyait débloquer sur 5 ans, 700 millions d’Euros pour accompagner la recherche dans le sens de la fabrication de batteries électriques recyclable. Par ailleurs, le constructeur Renault a déjà conclu des accords afin de réutiliser les batteries dans des centres de stockage. Ces batteries permettront de stocker de l’énergie produite par le soleil ou le vent. Cette énergie sera par la suite réutilisée.
Il faut également savoir que la batterie d’une voiture électrique est composée d’environ 100 kg de métaux divers ayant une durée de vie relativement longue. Ils peuvent donc être extraits des batteries puis réutilisés plus tard dans la fabrication de nouvelles.
De façon générale, il est possible de conclure que la voiture électrique, même si elle n’est pas totalement polluante, l’est beaucoup moins que les véhicules classiques.